vendredi 11 novembre 2011

A la rencontre du mouvement CPN de Kamaté shakaloké




4 et 5 novembre 2011
C’est à la tombée de la nuit que nous arrivons au CPN Les papillons (Connaître et Protéger la Nature). CPN est un mouvement international qui est né en France. Après la prise de possession de nos chambres dans de bungalows aménagés avec simplicité locale, l’équipe du « CPN les Papillons » nous a préparé un très agréable et copieux repas locaux (igname pilée à la sauce d’arachide).
A la fin du dîner, nous avons eu l’occasion d’échanger  avec le manager de CPN les activités et défis du centre. Il nous a raconté comment, suite à sa découverte de ce mouvement  durant ses études, il a décidé en 1995 à son retour au village de lancer le projet avec trois de ses connaissances sensibles à l’environnement.
Les infrastructures  ont été aménagées en 2006 afin de pouvoir accueillir au mieux les voyageurs et différents chantiers de jeunes engagés dans la sensibilisation environnementale.

L’association compte aujourd’hui plus de 30 membres, tous convaincus que la sensibilisation et la formation des jeunes sera une richesse tant pour le village que  pour l’environnement.
Au lever du soleil et riches des informations reçues la veille, nous fument invités soit à une randonnée dans les collines, soit à une visite de la ferme mise en place par le CPN en collaboration avec Eco-Bénin.
Les courageux participants à la randonnée pédestre sur la colline furent récompensés de leurs efforts tant par la beauté des paysages  que par la richesse des explications données par le guide spécialisé, Germain. Au cours de cette randonnée beaucoup d’explications nous ont été données sur la vertu des plantes médicinales, l’importance des 41 collines pour la communauté de Kamaté shakaloké à travers les reliques et les objets utilisés par elle. Aujourd’hui la communauté vit aux pieds de cette colline de 400 m d’altitude.
Les membres de l’équipe des caravaniers ont eu l’occasion de visiter le CIPE, Centre d’Initiation et de Préservation de l’Environnement. C’est un centre éducatif et culturel qui comprend une ferme dont les principales activités se résument à l’élevage, l’agroforesterie, le maraîchage, le bioclimat, la toilette sèche et transformation des produits issus de la ferme. Pour impliquer activement les familles à la réduction de la précarité, une banque de chèvre famille est créée. Son but est de donner à une famille une chèvre qui après la mise bas, le chevreau est retiré pour être reçu par une autre. Le centre s’occupe aussi de l’élevage des poulets et de la production de miel de façon artisanale et très naturelle.

 
L’Objectif essentiel du centre est de passer le message au niveau local pour une bonne gestion rationnelle des ressources locales par les communautés.

Pour parvenir à l’objectif, l’animateur principal, Hyacinthe et son équipe organise des séances de sensibilisation et de formation environnementale des jeunes et des écoliers dans les établissements scolaires de la localité. Le centre accueille aussi des stagiaires venus de partout. Il est important de savoir que les formations se font par thématique et selon les saisons.
En ce qui concerne l’apiculture, un échange comparatif sur les techniques respectives d’élevage des abeilles a eu lieu entre l’animateur du centre et un des caravaniers belges, Joël, qui est entre autre, apiculteur. Ce dernier propose d’envoyer les plans de fabrication d’une ruche afin de pouvoir aider à la reproduction sur place. Ceci dans l’optique d’améliorer la rentabilité tout en préservant le cycle naturel des abeilles.  Cette rencontre a débouché sur les informations et conseils réciproques.  
Pour faire mieux connaître ses activités, le CPN s’est doté de documentaires concernant l’ensemble de ses activités et organise des émissions interactives sur la chaine de radio locale « Iléma » pour sensibiliser et atteindre le maximum d’auditeurs. Une excellente initiative de plus que nous allons suivre avec intérêt.
De l’ensemble des échanges à cette étape, il en résulte que CPN a fait des progrès louables en matière d’appui social comme la construction de citernes familiales pour l’approvisionnement en eau potable, de toilettes publiques et de jardins familiaux. Mais des défis majeurs restent encore à relever comme le plaidoyer pour trouver des activités alternatives au travail de concassage de granite (par les femmes et enfants) et également la mise en place d’outils de suivi-évaluation des impacts du tourisme responsable. 

L’équipe communication de la caravane : KOUNOUHO Luc, Charlotte THARREAU, Uliana Ortega, Caterina Manca di Villahermosa

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